Haïti est une ancienne colonie française. Jusqu’en 1804, elle fut la première République noire indépendante au monde. Elle partage son île avec la République Dominicaine. Connue de nos régions suite à son séisme en 2010 qui secoua non seulement le pays mais conscientisa les pays européens. De nombreux fonds y avaient été envoyés. 10 ans après, l’île semble toujours abandonnée à son triste sort. Le pays respire une énergie communicante. Le soleil y brille, les plages l’entourent, la montagne s’y enfonce. Ayiti (Haïti, en créole haïtien) signifierait la montagne dans la mer, selon certaines versions. En se baladant dans les rues haïtiennes, on y croise des enfants un peu partout. 50% de la population haïtienne a moins de 25 ans. Dans les rues, le créole haïtien (kreyol) est la langue la plus parlée. Le français continue à être parlé par 40% de la population, elle est la langue administrative. Les maisons sont sommaires. Elles bordent des chemins de pierres, de sables, de terres. Les motos klaxonnent de partout. On croise de temps à autre une voiture ou des camions remplis de vêtements provenant des Etats-Unis. La musique haïtienne nous poursuit au détour de chaque chemin.  

Depuis janvier 2019, une envie d’aider ce pays à travers un projet humanitaire mûrit doucement. Aider ? Certainement mais qui ? Le choix s’est porté sur la ville d’Anse-à-pitres. Une ville située au Sud-est d’Haïti, bordant la frontière dominicaine et la côte. Considérée comme une des villes les plus pauvres du pays, le besoin d’aide y était criant. Suite à de nombreuses rencontres et discussions avec les associations y œuvrant, le choix paraissait pertinent. Que pourrait apporter notre projet aux habitants ? De visites de maisons en discussions interminables. Les personnes avec différents handicaps ainsi que les personnes plus âgées sont délaissées voire certaines abandonnées. Rejet, honte, peur, méconnaissance … Ce triste constat a fait germer l’idée de la création d’un projet pour aider ces personnes démunies. Apporter une aide à ces personnes. Comment ? En créant un centre thérapeutique qui permettra de faire parler du handicap et qui amènera des soins paramédicaux à ces gens. Le niveau d’éducation et d’aide sociale étant assez faible dans cette partie de la population, tout reste à faire. L’objectif de l’association sera double : la construction du centre et la formation en parallèle de groupes d’ansapitois motivés à l’aide aux soins.