La tempête laura

Dimanche 23 août, la tempête Laura s’est abattue sur l’île Quiskeya, l’île rassemblant la République dominicaine et Haïti. La tempête s’accompagnait de pluies modérées à soutenues ajoutés à de vents violents.

Les dégâts matériels sont nombreux : maisons inondées, endommagées voire détruites.

Une nouvelle catastrophe naturelle s’ajoute à la gestion de la crise du Covid dans un pays défavorisés.

Anse-à-Pitres a été particulièrement touchée.

Pour soulager un peu la population, nous lançons une campagne de dons de vêtements : pour tous les âges et toutes les tailles.

Si vous avez quelques vêtements que vous ne mettez plus, ils feront des heureux à Anse-à-Pitres . N’hésitez pas à nous contacter via nos réseaux sociaux ou par mail pour discuter des détails pratiques !

 

Un peu d’histoire …

1492 : « Découverte » de l’île par les Espagnols avec l’extermination des populations autochtones.
1697  : Partage de l’île entre la France et l’Espagne.
1794  : Abolition de l’esclavage.
1804  : Première République Indépendante noire.
1844  : Division de l’île en 2 parties : Haïti et République dominicaine.
1915-1934 : Occupation par les Etats-Unis.
1957 -1986 : Mandats des Duvalier, succession du père au fils.
1986-1990 : Succession de coups d’Etat.
1990-1996 : Présidence de Jean-Bertrand Aristide (renversé par un coup d’État en 1991, il revint au pays en 1994 pour finir son mandat après trois ans d’exil).
1996-2006 : Présidence de René Préval, suivi par un nouveau mandat de son prédécesseur.
2007  : Manifestation Clorox, manifestations violentes contre la faim.
2010 : Le 12 janvier, un séisme ravage la région de Port-au-Prince. Un second tremblement de terre survient quelques jours après, le 20 janvier.
2011  : Election de Michel Martelly à la tête de l’Etat.
2016 : Des manifestations violentes se succèdent lors de la passation de pouvoir.
2017-… : Président Jovenel Moïse au pouvoir.
2020 : Le coronavirus débarque en Haïti, menaçant le pays d’une nouvelle famine.

Source : https://www.ritimo.org/Histoire-et-chronologie-sur-Haiti

Le coronavirus aux portes d’Haïti

Le coronavirus ne s’est pas arrêté à nos frontières. Sa propagation continue de s’étendre dans le monde et il est malheureusement arrivé à Haïti.

Comment Haïti va-t-il gérer la propagation du virus ? En Europe, la majorité des pays tablent sur la quarantaine ou le confinement pour protéger leur population. La possibilité pour certains employés de réaliser du télétravail, pour d’autres d’aller travailler sous réserve d’une protection sanitaire nécessaire, a été mise en place par l’état pour limiter les contacts humains. Mais un Haïtien vit au jour le jour, en-dessous du seuil de pauvreté de 2 dollars par jour. Il dispose de peu de réserve pécuniaire pour subsister sur le long terme. Les Haïtiens vivent aussi constamment dehors. Leurs cases accueillent de nombreuses personnes, et ce, dans une promiscuité certaine.

Dès lors, si l’épidémie se répand, la population sera gravement et rapidement impactée. Comment le pays fera-t-il face au virus ? Les centres médicaux et le personnel soignant ne sont pas équipés pour contrecarrer cette grave maladie. Comment toute panique éventuelle sera-t-elle gérée ?

Yvelt Champagne
Yvelt Champagne
Marché binational, importante source de revenus de ses marchands ansapitois.

Beaucoup d’informations erronées sont véhiculées par nos divers médias et nos réseaux sociaux. Elles nous stressent souvent, voire nous font peur, nous les Occidentaux. Comment les Haïtiens qui n’ont pas toujours l’éducation requise pour filtrer correctement ces informations vont-ils réagir face aux mauvaises nouvelles liées à la propagation du Covid-19 ?

Comment s’opérera le dépistage du virus ? Soigner les malades dans des pays à la structure hospitalière moderne est déjà très problématique, les morts se comptent actuellement par dizaines de milliers ; alors que se passera-t-il à Haïti ?  Comment l’état pourra-t-il faire face à la crise sanitaire qui se préfigure avec l’épidémie?

L’équipe de Fwaye Lespwa continue de développer le projet. Nos bénéficiaires appartiennent aux populations les plus vulnérables au virus. Sachez que nous redoublons nos efforts pour finaliser rapidement le projet et pour aider au plus vite sur le terrain. En contrôlant l’avancée des recommandations sanitaires, nous adapterons notre aide sur place.

Un proverbe haïtien dit ceci : « Se apre batay ou konte blese » (c’est après la bataille que l’on compte les blessés). Ensemble, nous nous battons pour nos pays, mais nous nous lutterons également pour aider les personnes les plus vulnérables d’Ansapit.

Notre Vision

Notre vision

Oeuvrer pour l’équité et l’amélioration de la santé des personnes handicapées et âgées habitant la région d’Anse-à-pitres.

Nos missions

Fwaye Lespwa contribue à l’amélioration des conditions de vie de la population ansapitoise vulnérable, incluant les personnes  handicapées et âgées, en les accueillant dans une structure adaptée, en permettant leur réinsertion au sein de la société et en formant leurs aidants proches.

Nos valeurs

  • Respect
  • Transparence
  • Esprit d’équipe
  • Fun
  • Professionnalisme
  • Inclusion
  • Solidarité

WE WANT YOU

L’A.S.B.L. existe, certes, mais elle doit s’agrandir pour être pleinement efficace. Fwaye Lespwa est à la recherche de :

  • Responsable des réseaux sociaux. Des volontaires qui géreraient le tout afin de donner une visibilité de l’avancée du projet.
  • Membre de l’équipe événement. Une équipe qui s’occuperait d’événements générant une récolte de fond (20 Km de Bruxelles, concert de musique, tournoi de Molkky …).
  • Membre de l’équipe commerciale. Un groupe qui permettrait de lancer une levée de fonds au sein des entreprises ou de gérer le crowfunding.
  • Membre de l’équipe partenariat. En lien avec l’équipe événementiel, trouver des partenaires.

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Bienvenu(e) – Akeyi

Haïti est une ancienne colonie française. Jusqu’en 1804, elle fut la première République noire indépendante au monde. Elle partage son île avec la République Dominicaine. Connue de nos régions suite à son séisme en 2010 qui secoua non seulement le pays mais conscientisa les pays européens. De nombreux fonds y avaient été envoyés. 10 ans après, l’île semble toujours abandonnée à son triste sort. Le pays respire une énergie communicante. Le soleil y brille, les plages l’entourent, la montagne s’y enfonce. Ayiti (Haïti, en créole haïtien) signifierait la montagne dans la mer, selon certaines versions. En se baladant dans les rues haïtiennes, on y croise des enfants un peu partout. 50% de la population haïtienne a moins de 25 ans. Dans les rues, le créole haïtien (kreyol) est la langue la plus parlée. Le français continue à être parlé par 40% de la population, elle est la langue administrative. Les maisons sont sommaires. Elles bordent des chemins de pierres, de sables, de terres. Les motos klaxonnent de partout. On croise de temps à autre une voiture ou des camions remplis de vêtements provenant des Etats-Unis. La musique haïtienne nous poursuit au détour de chaque chemin.  

Depuis janvier 2019, une envie d’aider ce pays à travers un projet humanitaire mûrit doucement. Aider ? Certainement mais qui ? Le choix s’est porté sur la ville d’Anse-à-pitres. Une ville située au Sud-est d’Haïti, bordant la frontière dominicaine et la côte. Considérée comme une des villes les plus pauvres du pays, le besoin d’aide y était criant. Suite à de nombreuses rencontres et discussions avec les associations y œuvrant, le choix paraissait pertinent. Que pourrait apporter notre projet aux habitants ? De visites de maisons en discussions interminables. Les personnes avec différents handicaps ainsi que les personnes plus âgées sont délaissées voire certaines abandonnées. Rejet, honte, peur, méconnaissance … Ce triste constat a fait germer l’idée de la création d’un projet pour aider ces personnes démunies. Apporter une aide à ces personnes. Comment ? En créant un centre thérapeutique qui permettra de faire parler du handicap et qui amènera des soins paramédicaux à ces gens. Le niveau d’éducation et d’aide sociale étant assez faible dans cette partie de la population, tout reste à faire. L’objectif de l’association sera double : la construction du centre et la formation en parallèle de groupes d’ansapitois motivés à l’aide aux soins.  

Le handicap en Haiti

Place de la personne handicapée dans la société haïtienne.  

En Haïti, la notion de bonne santé entend l’équilibre entre les esprits, les ancêtres et le monde naturel. Un déséquilibre entraîne donc une cause de maladie. Il peut provenir d’une rupture dans l’environnement spirituel ou dans l’environnement humain comprenant les proches, la collectivité et l’environnement naturel.  

La personne handicapée provient alors d’une erreur commise, une victime d’un sort jeté. Dans les villages, on observe que ces personnes sont laissées à l’abandon. Victimes d’une prise en charge familiale trop lourde et perçues comme inutiles à la société.  

N’oublions pas que peu importe les sociétés haïtiennes ou occidentales, la vision portée sur le handicap est une question d’interprétation. Non seulement par la personne handicapée, elle-même, mais également par le regard qu’autrui pose sur elle.  

Sources : Nouveau regard sur le handicap : une belle manière de réinventer l’avenir 
Thomas Calvot, Sarah Rizk et Nathalie Herlemont-Zoritchak 

Donnons-leur la parole

Cette vidéo a été réalisée et montée par un groupe d’haïtiens vivant à Anse-à-pitres. Merci à Marcellin Steevenson, Yvelt Champagne, Hector John et Jeff Jean. Et merci à toutes ces personnes qui ont pris le temps de répondre à leurs questions. 🙏

Piti piti zwazo fè nich li

Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Peu à peu, trouvons un sens à notre vie pour voir notre monde changer.

Les engagements de Fwaye Lespwa sont doubles :

  • La création d’un centre thérapeutique permettant la prise en charge de personnes handicapées et vieillissantes isolées.
  • La formation en aide sociale et thérapeutique de la population sur place facilitant leur autonomie.